Ceci est le premier livre de Luc Lacourcière (1910-1989), pionnier au Canada de l'enseignement universitaire du folklore (1944) et pionnier au Québec de l'édition critique (1952).
Comme l'indique son titre, il joue sur deux fronts: celui de la culture savante, c'est le côté Émile Nelligan, et celui de la culture populaire, c'est le côté anonyme de la chanson folklorique, dont un cas particulier (Le Rapide-Blanc, interprétée par Oscar Thiffault) est ici analysé.
Ces deux fronts sont posés dès les années 1940: Luc Lacourcière sera, à l'Université Laval, professeur de langue et littérature françaises (1940-1963) et professeur d'ethnographie et de folklore (1944-1978). Ce qui donnera lieu aux Archives de folklore dont il sera le fondateur et le premier directeur (1944-1975) et, chez Fides, à la collection du «Nénuphar» dont il sera le cofondateur (1944) et le deuxième directeur (1947-1984). Des Archives de folklore, la chaire, sortira Les Archives de folklore, la revue où il publiera ses cinq premiers articles sur la chanson populaire (repris ici, avec d'autres, dans la deuxième partie du volume), et c'est dans la collection du «Nénuphar» que paraîtra l'édition critique des poèmes de Nelligan (dont l'enjeu, en ses strates autant publiées qu'inédites, constitue la première partie du volume).
Le propos de ce livre est de tenir ensemble cette double donne qui, issue de ses recherches et du hasard, a trouvé sa brisure en 1947.
- Nombre de pages: 450
- Date de parution: 2009
- Éditeur: Fides
- Catégorie(s): Essais, Langue et littérature
- ISBN (papier): 978-2-76212-985-4