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L'éthique qu'il nous faut

« Nul ne peut être contre la vertu. » Reste à savoir, toutefois, ce qu’est la vertu !


Les justiciers du 21e siècle semblent le savoir. Débordant de confiance et brandissant leurs convictions, ils n’hésitent pas à nous faire la morale. Lorsqu’ils prennent la parole dans les médias, ils emploient un langage catégorique qui ne laisse aucune place à la discussion. Ils prétendent ainsi nous instruire quant à la manière dont nous devrions mener nos existences. Mais que savent-ils vraiment, ces justiciers? Qu’ils fassent partie de ces radicaux de la gauche postmoderne qu’on étiquette désormais de woke; qu’ils soient des conservateurs libertariens, des intégristes religieux ou des néofascistes; qu’ils se joignent au cortège des capitalistes assoiffés de développement économique ou à celui des écologistes collapsologues; qu’ils comptent parmi les ultra-centristes libéraux bien décidés à ne jamais déplaire au moindre électeur; qu’ils soient de ces «experts» convaincus que leur science empirique se traduit par des orientations politiques, les justiciers s’adressent à nous comme si aucun mystère ne planait sur la nature du bien et sur celle de nos obligations morales.

Et si nous ne sommes pas d’accord? Si nous leur résistons? Si nous leur posons des questions? Certains voudront discuter, mais les plus radicaux voudront, par la violence des paroles ou des gestes, par l’humiliation, l’intimidation, la censure, le harcèlement et les appels au bannissement, nous faire rentrer dans le rang – leur rang. Mais depuis quand la conviction et la force sont-elles gages de vérité?

Nous avons besoin d’une éthique qui va au-delà des intuitions, des intérêts particuliers et de la politique identitaire. Il nous faut une éthique ouverte, mais rigoureuse et soucieuse de la logique et des faits, qui s’interroge tant sur la nature réelle du bien que sur la valeur objective et intrinsèque des choix qui s’offrent à nous. Cette éthique doit nous permettre de faire le tri dans le chaos des opinions publiques. Elle doit nous permettre de résoudre les problèmes engendrés par le pluralisme libéral. Et si l’auteur de cet essai a vu juste, c’est en Grèce antique que nous trouverons cette éthique.

  • Nombre de pages: 288
  • Date de parution: 2021-04-06
  • Éditeur: Fides
  • Catégorie(s): Essais, Philosophie
  • ISBN (papier): 978-2-7621-4543-4

Version papier

$24.95

Bérubé, Micaël

Micaël Bérubé a suivi ses études de premier cycle en philosophie et en sciences politiques à l’Université McGill, fait une maitrise sur la logique formelle du raisonnement déontique à l’Université de Montréal et obtenu un diplôme d’études supérieures en gestion à HEC Montréal. L’éthique qu’il nous faut est son premier essai.