Depuis le tout premier tome du Dictionnaire des œuvres littéraires du Québec, l’équipe de rédaction n’a cessé de répéter les grands objectifs de l’entreprise: l’établissement le plus large possible du corpus de la littérature québécoise et son accessibilité à tous, chercheurs, professeurs, étudiants et grand public. Elle croit toujours n’avoir pas dévié de son projet, tout en précisant que ses critères servant à définir le littéraire ont évolué au cours des ans, en raison d’études plus poussées et plus raffinées concernant cette notion, devenue plus restrictive, tout en conservant dans les faits une marge parfois plutôt floue qui n’a pas manqué d’affecter les exclusions et les inclusions d’œuvres relevant strictement du domaine littéraire. C’est ainsi que des genres figurant autrefois dans le corpus ont été graduellement éliminés au profit d’œuvres indiscutablement marquées du sceau de la littérature tant par la qualité de l’écriture que par les visées des écrivains. Il a été presque implicitement admis que, par exemple, des recueils de piété, des monographies de paroisses, des ouvrages de théologie ou de philosophie, des pamphlets politiques devaient être systématiquement exclus, encore que, à l’occasion, ils puissent effleurer le littéraire par certains de leurs aspects, difficiles à définir, comme l’ont démontré des colloques et des ouvrages consacrés à la question. Ce qui est sûr, c’est que la multiplication d’écrits de toutes sortes a obligé à des choix plus stricts et limitatifs. Cela dit, l’équipe a maintenu l’approche la plus scientifique possible en recourant autant que faire se peut, dans un contexte difficile qui a souvent affecté leur disponibilité, à des collaborateurs chevronnés et à des chercheurs et étudiants de haut niveau qui ont fourni le meilleur d’eux-mêmes et de leurs connaissances pour constituer la richesse de cet instrument incomparable, éminemment utile et efficace, si l’on se fie aux innombrables consultations auxquelles il donne lieu dans les maisons d’enseignement supérieur. Voilà des preuves éclatantes de son utilité et de sa fiabilité comme instrument vivant d’une recherche de plus en plus exigeante et actuelle. Les renseignements précieux hors de tout doute que renferme notre dictionnaire ont besoin d’être analysés, interprétés et revisités au moyen d’études de plus en plus pointues, au bénéfice du développement indispensable du discours littéraire et d’approches diversifiées. La production littéraire doit enfin tenir compte d’apports de tous ordres émanant de nouveaux venus arrivant d’ailleurs. Cet ailleurs a manifestement modifié le tableau de la littérature québécoise, qui n’est plus dorénavant cantonnée aux seuls francophones de souche et qui a ainsi pris une coloration nouvelle dans ses thèmes et son écriture. Comme nous l’avions fait dans les tomes antérieurs, nous avons dû, pour raison d’espace, procéder à des regroupements d’œuvres, car nous avons préféré présenter un article plus substantiel sur la production d’un auteur au lieu de petits comptes rendus sur diverses œuvres parues dans la période. Nous avons appliqué cette politique en poésie en particulier. De plus, nous avons choisi de présenter des articles sur les divers courants théâtraux, sur les troupes et les compagnies théâtrales, qui ont fait leur marque au cours des ans, de même que sur les activités théâtrales dans les diverses régions du Québec. Les informations ainsi livrées au public permettent un heureux prolongement aux articles et ouvrent des pistes complémentaires de recherche.
- Nombre de pages: 1232
- Date de parution: 2011
- Éditeur: Fides
- Catégorie(s): Ouvrages de référence
- ISBN (papier): 978-2-76212-891-8